La deuxième séance du séminaire Numapresse aura lieu le 11 mars 2022 de 14h à 17h au Centre Sorbonne, salle F698 (17, rue de la Sorbonne, Paris 5e).
Il est également possible d’assister à distance à la séance par ce lien (il est nécessaire pour cela d’installer l’application Teams) :
Philippe Ethuin, INSPE Amiens (Université de Picardie Jules Verne), Doctorant SIC rattaché au MICA (Bordeaux Montaigne) : « L’invention médiatique du téléphone (mars-décembre 1877). Un essai de cartographie »
La presse française ne traite véritablement de l’invention du téléphone qu’à partir de mars 1877. De mars à décembre 1877, elle produit de nombreux discours sur l’invention de Graham Bell, entre émerveillement, doute et ironie, suppute des usages possibles du téléphone, inscrit le téléphone dans des généalogies techniques et imaginaires, publie des textes de fiction et le projette dans des avenirs possibles. Afin d’organiser et manipuler ce corpus de plusieurs centaines d’articles (nous en présentons ici environ 300 publiés entre le 3 mars et le 3 décembre 1877), nous utilisons le logiciel Cosma élaboré par Arthur Perret, Guillaume Brioudes, Clément Borel et Olivier Le Deuff qui « permet de représenter des notes interreliées sous la forme d’un réseau interactif dans une interface web » et de cartographier les thèmes privilégiés, les phénomènes de reprises et de variations éditoriales et les nœuds au sein des réseaux médiatiques.
Alice Morin, chercheuse post-doctorale, Philipps-Universität, Marburg/DFG-Forschergruppe Journalliteratur : « De sélections en hiérarchisations: circulations photographiques et intermédiales, l’exemple de Condé Nast depuis les années 1940 »
Les revues spécialisées du groupe Condé Nast — telles que Vogue, House & Garden et Glamour et leurs multiples déclinaisons internationales — se démarquent dans le paysage de la presse magazine par leurs riches illustrations. Adopter une approche située au croisement des études sur la production et de l’analyse de contenu permet d’éclairer comment l’éditeur a contribué à forger des pratiques professionnelles ainsi qu’une esthétique distinctive centrées autour de la production et de la promotion de ses photographies éditoriales. En sélectionnant et hiérarchisant ces images, Condé Nast organise des circulations entre ses propres titres, puis au-delà dans des livres de photographies destinés à la postérité, qui participent à définir le médium du photo-magazine, d’une part, et celui de la photographie de l’autre.
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Julien Schuh | schuh.julien@gmail.com